ô pain, dear friend.
Résumé : Connaissez vous la douleur? Moi je la connais.
Savez vous ce qu'est la souffrance?
Non, bien sur que non, jamais vous
n'avez connu les relents sombres et froids d'une douleur infectant
toutes vos cellules, traçant un réseau de panique dans la totalité
de mes veines, sans en épargner aucune.
Vous ne savez pas ce qu'est ce vertige
écrasant votre cage thoracique, vous empêchant de prendre la
moindre inspiration, ou alors une ou l'air semble fait d'acide et de
relents toxique.
Moi j'ai connu la douleur, j'ai connu
la faim, j'ai connu la peur. J'ai vu par mes pupilles dilatées les
monticules infâmes de tout ce que la terre a fait de plus horrible.
J'ai arraché les lambeaux de chairs de
mon visage dans l'espoir vain d'effacer ce que mes traitres sens
lançaient sur les moindres parcelles de mon corps comme un lance
flamme y tatouerais son sanglant ouvrage et ce jusqu'à la mort
libératrice.
Ô j'y ai gouté à cet abime infernal,
je les ai vus ces enfants a l'innocence dévastée me suppliant de
leurs yeux déments de les achever. Or, la seule chose qu'il m'était
encore possible de faire, était de m'engluer dans la même folie
infinie que celle qui faisaient s'agiter leur cœur.
Ô organe infâme, ce qu'ils auraient
voulu que tout ce qui les battaient s'arrêtât, sans l'oublier, lui
le pire bourreau, qui les martelait de l'intérieur de leurs corps en
ne laissant en eux que la cruauté farouche de l'acharnement putride
que cette désolation et cette peine peignaient de la couleur du
sang.
Comment supporter ce supplice? Se
statufier en position fœtale, dans l'espoir que l'on ne s'avoue pas
de retrouver le confort illusoire du ventre maternel ne fait que nous
rendre aveugle à la moindre chance d'inspirer assez de pitié a ne
serrait ce qu'un des multiples dieux ayant un jour été adoré dans
ce monde hypocrite.
Je me suis consumé, jusqu'à ce que je
n'ai plus de mon corps que l'impression de le voir s'envoler en tas
de flaque et de brume. Plus que ça, à l'exception de la douleur.